Par le vote de la loi du 31 juillet 1995, modifiant et complétant la loi modifiée du 16 août 1967 ayant pour objet la création d’une grande voirie de communication et d’un fonds des routes, la Chambre des Députés autorisait le gouvernement à faire construire la route vers la Sarre.
Les travaux de la liaison avec la Sarre ont commencé le 2 juin 1997 par le terrassement entre Frisange et Altwies.
Le projet fut un des éléments centraux de la politique gouvernementale visant à développer une vraie coordination politique et économique dans la Grande Région SAR-LOR-LUX.
L'autoroute comporte 5 échangeurs autoroutiers, 2 tranchées couvertes de 360m et 575m, un tunnel de 1575m, 2 viaducs de 190m et 600m, 10 passages supérieurs et 7 passages inférieurs.
Elle a fait l'objet d'un traitement particulier pour son intégration dans l'environnement (tunnels, bassins de rétention spéciaux, passages pour la faune, diguesantibruit, etc ...).
Tronçons
Échangeurs | Entre-distances | |
---|---|---|
croix de Bettembourg | échangeur Hellange | 730 m |
échangeur Hellange | échangeur Frisange | 5.404 m |
échangeur Frisange | échangeur Altwies | 3.648 m |
échangeur Altwies | échangeur Mondorf | 3.979 m |
échangeur Mondorf | échangeur Schengen | 7.181 m |
échangeur Schengen | frontière Allemande | 1.007 m |
Longeur totale | 21.949 m |
Historique
En 1971 une étude globale relative à la desserte autoroutière du Sud du Grand-Duché a été lancée par les Ponts et Chaussées. L’étude de ce réseau autoroutier comportait entre autre une liaison avec la Sarre à partir de Bettembourg. Elle prolongeait la collectrice du Sud et la voie expresse desservant le bassin minier depuis la frontière avec la Belgique à Rodange. Elle est reliée d’une part à Luxembourg par l’autoroute de Thionville et d’autre part au bassin minier par la collectrice du Sud. La liaison a été intégrée dans le programme général du Fonds des Routes par la loi du 29 avril 1972.
Le projet ne trouvait que peu d’intérêt, notamment à un manque de volonté politique, dû à une situation économique peu favorable et des priorités situées ailleurs en matière de construction routière. La réalisation d’une liaison avec la Sarre a été abandonnée par la loi du 31 juillet 1986 modifiant et complétant la loi du Fonds des Routes.
Cependant le gouvernement, issu des élections de juin 1989, décide de relancer le dossier. En date du 5 mars 1991, le ministre des Travaux Publics luxembourgeois Robert Goebbels et le ministre Fédéral des Transports Günter Krause se sont rencontrés à Bonn pour décider de la poursuite des études relatives à cette liaison routière Luxembourg-Sarre.
Le choix du tracé, notamment pour le passage de la Moselle a subi d’importantes modifications depuis le début du projet dans les années soixante-dix.
L’étude préliminaire de 1973 avait recommandé la variante Remich c.à d. le passage d’un tracé à proximité de Hellange, Aspelt, Mondorf, Ellange, Erpeldange et Remich.
Les inconvénients principaux de ce tracé étaient constitués par le passage à proximité du lotissement « cité Buschland », ainsi que par la traversée d’une partie du territoire du Land Rhénanie-Palatinat.
Une nouvelle variante Wintrange/Remerschen a aussi été abandonnée, vu la valeur écologique et l’aménagement du «Haff Réimech».
Ensuite la variante Wellenstein a été proposée par l’Administration de l’Environnement. Cette variante a été rejetée par les autorités allemandes à cause de la largeur de la vallée à l’endroit où l’autoroute devait traverser la Moselle.
Enfin, la variante Schengen, passant aux abords de cette localité, a été retenue. Elle présente l’avantage de se situer à l’endroit où la vallée de la Moselle est la plus étroite, réduisant ainsi l’impact consécutif à l’aménagement et à la construction d’un pont.
L’alternative Schengen comprend elle-même deux variantes à partir du plateau de Burmerange.
La première variante passe en tunnel sous la forêt du Grouf sur une longueur d’environ 500 mètres. A la sortie de ce tunnel, le tracé enjambe un talweg par un viaduc pour continuer ensuite en lisière de forêt, du côté des vignobles.
Avant de franchir la Moselle, il traverse les vignobles du Raederbierg. La deuxième variante prévoit la construction d’un tunnel, d’environ 1.600 mètres de long, à partir du plateau de Burmerange et dont la sortie se situe sur une butte naturelle à proximité de Schengen.