Lycée Technique Mathias Adam

  • Type : Bâtiments
  • Etat d’avancement : Finalisé
  • Autorité compétente : Administration des bâtiments publics
  • Date de mise en service : 15 juillet 2009
  • Commune(s) : Pétange

Présentation

Le programme de construction du nouveau Lycée technique Mathias Adam de Pétange (LTMA) tient compte de l'augmentation du nombre d'élèves dans la zone de recrutement.

Déjà au milieu des années 60, on signalait que les infrastructures étaient insuffisantes. Par la suite, l'augmentation spectaculaire des effectifs dans l'enseignement secondaire technique dans les années 90 n'a fait qu'aggraver cette situation, sans que des mesures pour y remédier soient envisagées. Ont notamment contribué à l'augmentation des effectifs:

  • la stabilisation économique dans la région,
  • l'extension de l'offre du LTMA,
  • l'extension de l'offre en matière de formations à plein temps

L'accroissement démographique résulte du nombre de naissances et de l'incidence migratoire. Un facteur local est le grand nombre de lotissements nouveaux dans les communes de Pétange, Differdange et surtout de Bascharage. La capacité future du lycée tient compte de l'essor amorcé à partir de l'année 1991, notamment de l'évolution démographique favorable dans sa zone de recrutement, ainsi que des mesures préconisées par le Ministère de l'Education nationale, de la Formation professionnelle et des Sports. Le site de Pétange prévoit donc une capacité de 1.500 à 1.800 élèves.

Une éventuelle régression des effectifs des dernières années s'explique par le manque d'attractivité actuel des infrastructures existantes du LTMA.

En effet, les bâtiments occupés actuellement sont définitivement usés. C'est la raison pour laquelle il a été décidé de renoncer à investir dans une réhabilitation provisoire. A cela s'ajoute que l'espace scolaire dont dispose le LTMA se réduit de plus en plus, ce qu'on essaie à compenser actuellement par l'installation provisoire de pavillons préfabriqués. Comme le LTMA ne dispose pas d'ateliers propres, les communes de Bascharage et de Lamadelaine ont mis à sa disposition les ateliers des centres communaux d'enseignement complémentaire. Le programme de construction part de l'hypothèse que les bâtiments dont profite actuellement le lycée à Pétange seront abandonnés étant donné qu'ils sont dans un mauvais état et qu'une réhabilitation n'est que très difficilement réalisable.

Le LTMA réunira la division inférieure de l'enseignement secondaire, de l'enseignement secondaire technique y compris le régime préparatoire ainsi qu'un certain nombre de formations techniques et commerciales aux cycles moyen et supérieur de l'enseignement secondaire technique.

Concept urbanistique et paysager

Le terrain retenu pour l'implantation du nouveau Lycée technique de Pétange se situe à 1,5 km du centre de Pétange et à 1,2 km du centre de Rodange. Il est délimité à l'est par la voie d'accès de Lamadelaine/Rodange et le rond-point Lamadelaine, au nord par la collectrice du sud, à l'ouest par un terrain industriel et au sud par les voies ferrées des CFL. Faisant partie du Pôle Européen de Développement, le site a dû être reclassé préalablement à la construction du bâtiment scolaire.

Situé dans la vallée de la Chiers, le terrain d'implantation d’une surface de quelque 5 hectares est plus ou moins plat. Il sera séparé des voies de circulation par des talus plantés de végétation dense et assurant par là une isolation acoustique et visuelle.

Une enveloppe végétale isolera le lycée par rapport aux alentours et formera un parc planté essentiellement de grands arbres servant d'écran visuel et anti-bruit. L'intérieur du parc sera enrichi d'arbustes ornementaux et de plantations de massifs de vivaces. Un terrain de basket à côté du hall de sports fera partie de la cour de récréation. Un chemin circulaire permettant la promenade durant les pauses délimitera la partie décorative du parc alors qu'une partie aménagée plus librement au bord d'une pelouse permettra les activités sportives.

D'autre part l'aménagement de la gare d'autobus est prévue sur un terrain situé de l'autre côté de la voie d'accès de Lamadelaine/Rodange. Dans le but d'assurer une liaison aisée et sûre entre le nouveau campus et les quais de bus prévu à l'est, un passage piéton sera aménagé sous la N50. Les CFL ont en outre décidé l'aménagement d'un arrêt ferroviaire à la limite du campus du côté de la rue de Luxembourg. Il sera destiné aux élèves du nouveau lycée et sera doté d'une liaison piétonne souterraine des quais vers le site du lycée.

Concept architectural

Les fonctions du programme de construction peuvent être groupées en trois ensembles distincts, à savoir les salles de classe normales et spéciales, les ateliers et les structures d'accueil et installations sportives.

Ainsi le bâtiment est constitué de trois volumes différents. L'aile centrale, colonne vertébrale du projet, comporte 4 niveaux hors sol. A l'aile centrale se greffent deux corps de bâtiment de moindre hauteur. Le premier, comportant un seul niveau, s'y rattache du côté sud, le second, comportant deux niveaux, la longe du côté nord.

La conception architecturale vise la simplicité d'expression par l'utilisation d'un langage technologique et fonctionnel en mettant l'accent sur la composition volumétrique et en évitant tout formalisme décoratif superflu. Du point de vue de l'écologie du projet un système de toitures vertes, plantées de façon extensive, a été retenu qui a en plus d'excellentes performances au niveau de l'isolation thermique et acoustique des toitures.

Le bâtiment est structuré par secteurs d'activités. Plusieurs entrées donnent sur le préau couvert vitré, à partir duquel on accède aux différentes fonctions du complexe. A l'endroit des entrées, l'aile centrale s'ouvre sur deux niveaux permettant une vue sur le premier étage contribuant ainsi à la transparence de l'établissement. Sur sa périphérie se trouve la structure d'accueil pour les élèves. L'aile sud comprend les salles de sports et l'infrastructure annexe y relative. L'aile nord où sont aménagés les ateliers didactiques est située à une vingtaine de mètres de l'aile centrale afin de ne pas perturber celles-ci par le bruit des ateliers. Un éclairage naturel optimal des ateliers est assuré par des toitures du type "sheds".

Afin de minimiser les nuisances sonores engendrées par la collectrice du sud et les voies ferrées, le complexe de forme allongée se situe au centre du terrain, où le niveau sonore est le plus faible. D'autre part, tous les locaux seront ventilés, permettant de tenir les cours à fenêtres fermées.

Programme de construction

  • 65 salles de classes normales
  • 12 salles de classes à dimensions réduites
  • 34 salles spéciales avec infrastructures complémentaires
  • 14 ateliers avec infrastructures complémentaires
  • 1 hall sportif à 4 unités avec vestiaires, douches et sanitaires
  • 1 salle de gymnase / musculation
  • structures d'accueil avec salle polyvalente, bibliothèque, restaurant scolaire, cafétéria
  • administration
  • cour de récréation entourée de zones vertes
  • gare des bus
  • parking extérieur de 160 places pour le personnel

Concept technique

Généralités

Afin d’éviter des nuisances à l’intérieur du bâtiment par d’éventuelles pollutions d’air émanent des industries situées à proximité du lycée, toutes les salles, où séjourneront des personnes pour une durée plus ou moins longue, seront ventilées mécaniquement.

L’air introduit sera filtré et chauffé en hiver.

Un refroidissement de l’air durant la période chaude de l’année sera réalisé par un système de refroidissement adiabatique.

Fonctionnement du système de refroidissement adiabatique

L’air extérieur aspiré passera d’abord par un déshumidificateur en forme de roue tournante (échangeur de chaleur rotatif), qui déshumidifiera l’air en la réchauffant. Un deuxième échangeur rotatif refroidira l’air. Une humidification par pulvérisation d’eau permettra de refroidir une deuxième fois l’air jusqu’à une température en dessous de 20°C.

L’air repris des salles sera humidifié par un pulvérisateur avant de passer par le deuxième échangeur rotatif (celui qui refroidira l’air neuf). Un échangeur de chaleur augmentera la température de l’air rejeté, ce qui permettra au premier échangeur rotatif de déshumidifier l’air neuf en le réchauffant.

Economie d’énergie

Le refroidissement de l’air extérieur est en étroite relation avec l’ensoleillement du bâtiment. A partir du mois d’avril jusqu’au début des vacances scolaires et au mois de septembre, un refroidissement de l’air extérieur introduit dans les salles sera nécessaire, même à des températures extérieures modestes, voire à partir de 20°C. Pour économiser les énergies en forme de chaleur, des panneaux solaires chauffent l’eau qui servira au réchauffement de l’air.

Economie en eau

La consommation en eau pour le refroidissement de l’air sera relativement importante. L’eau pluviale, captée par les surfaces de toiture et stockée dans les réservoirs enterrés, servira à humidifier l’air.

Protection contre les légionelles

Avant que l’eau pluviale sera pulvérisée dans l’air, l’eau sera filtrée, désinfectée et traitée contre les bactéries par un système de radiation ultraviolet.

L’air rejeté sera réchauffé à une température dépassant les 70°C, ce qui éliminera les bactéries.

Fonctionnement en hiver

L’énergie captée durant les vacances scolaires en forme d’eau chaude, sera stockée dans les réservoirs, pour une utilisation durant les mois d’hiver, en secondant l’installation de chauffage du bâtiment. Le relèvement de la température du fluide chauffant sera réalisé par une pompe à chaleur, qui permettra de profiter au maximum de l’énergie stockée.

L’humidification pour le refroidissement de l’air servira en hiver à humidifier l’air soufflé dans les salles.

Capteurs solaires photovoltaïques

L’énergie électrique nécessaire au fonctionnement de la pompe à chaleur, sera fournie pour les capteurs solaires photovoltaïques.

Conclusion

L’énergie consommée pour faire fonctionner le système sera composée par le comptage d’énergie solaire thermique et photovoltaïque. Le système est écologiquement en équilibre par l’installation de l’eau pluviale.

Fiche technique

Maîtrise d'oeuvre

  • Architectes : A.M. FOLMER – TANSON architectes, Luxembourg
  • Ingénieur en génie civil : InCA (anc. Gehl Jacoby & Associés), Luxembourg
  • Ingénieur en génie électrique : RMC-Consulting, Luxembourg
  • Ingénieur en génie thermique : RMC-Consulting, Luxembourg
  • Ingénieur en génie sanitaire : RMC-Consulting, Luxembourg
  • Paysagiste : Lidia PAWLOWSKA, Kayl
  • Bureau de contrôle technique : Luxcontrol, Esch-sur-Alzette
  • Organisme agréé : TÜV-Saarland, Sulzbach/Saar (D)
  • Coordinateur sécurité santé : S&E Consult, Luxembourg
  • Coordinateur-pilote : /

Chiffres clés du projet

  • Surface nette : 38'500 m2
  • Volume bâti : 200.000 m3
  • Budget du projet : 105.594.215 € TTC (i=550,19)

Timing

  • Vote de la loi par la Chambre des Députés : 27/05/2002
  • Début du chantier : 15/02/2004
  • Durée de chantier prévisionnelle : 55 mois

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