Un exercice grandeur nature a eu lieu dans la matinée du dimanche 7 octobre 2018 dans le Tunnel Micheville.
Une centaine de personnes ont participé à ce test grandeur nature. Le but d’un tel exercice consiste notamment à donner la possibilité aux participants de s’entraîner sous des conditions réelles lors d’un accident respectivement d’un incendie dans un tunnel, à tester la coopération des différents services impliqués, à vérifier les temps d’intervention, les procédures en cas d’évacuation, la bonne communication entre les différents services et le temps d’intervention.
A noter aussi que la législation européenne relative à la sécurité dans les tunnels, depuis la catastrophe au tunnel du mont-Blanc en 1999, prévoit la réalisation régulière de tels exercices grandeur nature.
Le scénario de dimanche était le suivant : Suite à un accident, un incendie s’est déclaré. La fumée est abondante. Les services de secours, arrivés sur les lieux après que l’alerte a été donnée, doivent faire face à de la fumée et un bouchon dans le tunnel. Le chauffeur d’un camion, paniqué, a mis son véhicule de travers.
Une première équipe de pompiers fait d’abord son entrée dans le tunnel. Il s’agit de faire un « état des lieux », donner un maximum d’informations aux équipes suivantes concernant l’incendie, la fumée, les personnes à évacuer. Plusieurs équipes s’occupent ensuite de l’incendie. Il faut non seulement éteindre les flammes mais également arroser abondamment les murs du tunnel, ceci afin de faire baisser la température : suite à une hausse considérable des températures dans le tunnel, les renforcements en métal des murs risquent de s’effondrer.
Ensuite seulement, les victimes sont rapidement évacuées. Il faut savoir que dans un tunnel (contrairement à un incendie dans un immeuble où l’on évacue d’abord les victimes) il est important d’éteindre d’abord l’incendie et de faire baisser la température à l’intérieur du tunnel. Une évacuation prématurée des victimes mettrait leur vie en danger.